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Affaire Escobar du Sahara : Bioui se défend sur la villa de Californie et ses zones d’ombre

Par Lesinfos -le

Affaire Escobar du Sahara : Bioui se défend sur la villa de Californie et ses zones d’ombre
Accusé dans le cadre de l’enquête sur le narcotrafiquant surnommé “l’Escobar du Sahara”, Abdennabi Bioui, ex-président de la région de l’Oriental, a livré sa version sur une villa de luxe au centre de l’affaire. Transactions, accusations de falsification et soirées troubles, l’audience a levé le voile sur une affaire aux ramifications multiples.

L’enquête sur le baron de la drogue connu sous le nom d’“Escobar du Sahara” continue d’éclabousser des personnalités politiques. Jeudi, c’était au tour d’Abdennabi Bioui, ancien président de la région de l’Oriental, de s’expliquer devant la chambre criminelle de Casablanca. En cause : une villa de luxe située dans le quartier Californie, à Casablanca, au cœur d’un réseau de soupçons.

 

À la barre, Bioui a détaillé les circonstances d’acquisition du bien immobilier. Il affirme avoir acheté la villa en 2009, puis l’avoir enregistrée au nom de son épouse de l’époque, Samia M. Leur rencontre remonte, selon lui, à une période où il avait aidé la mère de cette dernière, atteinte d’un cancer, en lui offrant un logement pour son traitement à Casablanca. La relation s’est ensuite soldée par un mariage.

 

La vente de la villa serait intervenue lorsque Samia M. a choisi de partir vivre en France. Bioui nie toute falsification de procuration et affirme que la transaction s’est faite avec l’accord des deux parties. “Je lui ai même envoyé des sommes importantes pour l’achat d’un bien en France”, a-t-il précisé.

 

Concernant une plainte pour vol de bijoux déposée contre la mère de son ex-femme, il soutient que les faits sont réels et que plusieurs témoins confirment le vol. Il rejette également l’idée de pressions exercées sur Samia M. pour valider la vente. Selon lui, un accord à l’amiable a été signé entre avocats.

 

L’ex-doyen de la région de l’Oriental ajoute avoir cédé la villa à son beau-frère, Belkacem El Mer, ancien député PAM, dans le cadre d’un projet touristique. Faute de moyens pour honorer sa part estimée à deux millions de dirhams, ce dernier aurait reçu la villa et un appartement en compensation.

 

La propriété aurait ensuite été rachetée par Saïd Naciri, ex-président du Wydad et lui aussi mis en cause dans le dossier. Bioui affirme n’avoir joué aucun rôle dans cette revente, ni dans la domiciliation de la société “Prado”, appartenant à Naciri, à l’adresse de la villa.

 

Interrogé sur les soirées présumées organisées dans cette maison, évoquées dans les procès-verbaux de la police, Bioui nie en bloc. “Je ne m’y suis rendu qu’une seule fois, sur invitation de Naciri, dans un cadre purement politique”, a-t-il conclu.


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